Cyberattaque ou crise de réputation ? Sans un plan de communication solide, l’un entraîne l’autre. Anticipez, structurez, testez : votre crédibilité en dépend.
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🔔 S’abonner au canal DCODLorsqu’une cyberattaque survient, la pression monte. Répondre efficacement ne se limite pas à la technique : la communication joue un rôle clé dans la gestion de crise. Pourtant, nombre d’organisations peinent encore à communiquer de manière claire, rapide et coordonnée. C’est un risque majeur pour leur crédibilité.
Les 3 conseils pour bien communiquer pendant une crise
Face à une cyberattaque, la communication doit être aussi stratégique que la réponse technique. Voici trois recommandations essentielles pour anticiper, maîtriser et renforcer la communication en situation de crise :
1. Construire un plan de communication robuste et actualisé Un plan de communication post-cyberattaque ne s’improvise pas. Il doit être formalisé bien avant l’incident, avec une implication active des équipes cybersécurité, communication, direction juridique, RH et top management. Ce plan doit inclure :
- une cartographie complète et à jour des parties prenantes internes et externes
- une revue des obligations contractuelles et réglementaires de notification
- des messages types, validés à l’avance, facilement adaptables
- une chaîne de commandement claire pour déclencher la communication
L’article de CSOonline insiste sur l’importance de disposer de modèles de communication adaptés à différents publics : collaborateurs, clients, partenaires, autorités, médias, etc.
2. Privilégier une communication mesurée, sans précipitation La rapidité ne doit jamais se faire au détriment de la précision. Une communication approximative ou basée sur des faits non confirmés peut transformer un incident technique en crise de réputation. Il est donc préférable d’utiliser un langage nuancé, de type « nous enquêtons actuellement » ou « à ce stade, les impacts semblent limités », plutôt que de s’avancer sur des chiffres ou affirmations définitives.
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☕ Je soutiens DCODSelon CSOonline, les parties prenantes sont aujourd’hui plus tolérantes face aux incidents, mais intolérantes face aux erreurs de communication. Il vaut mieux être prudent et réactif que rapide et imprécis.
la transparence doit primer, tout en veillant à l’exactitude des informations fournies lorsqu’il s’agit de répondre à une attaque.
Eden Winokur, responsable de la cybersécurité chez Hall & Wilcox
3. Tester, simuler, améliorer en continu Un plan sans test est un plan fragile. Des exercices de simulation réguliers permettent de détecter les lacunes, valider les circuits de validation, tester la coordination entre les équipes et entraîner les porte-parole. Ces tests doivent inclure des scénarios difficiles, capables de mettre les équipes sous pression dans un cadre sécurisé.
CSOonline souligne aussi que les plans doivent être mis à jour pour tenir compte de l’évolution des risques, des nouvelles obligations réglementaires, et des changements organisationnels. Une documentation vivante est la meilleure garantie d’une réponse structurée en situation de crise.
En résumé, trois conseils clés pour une communication efficace :
- Préparer un plan de communication structuré, validé et révisé régulièrement.
- Assurer une communication mesurée, basée sur des faits avérés.
- Tester et entraîner les équipes via des simulations réalistes.
Mieux vaut prévoir que subir
Une cyberattaque est déjà un événement critique. Y ajouter une crise de communication est une double peine. Prendre le temps de structurer un plan clair, validé et régulièrement testé, c’est se donner les moyens d’agir avec maîtrise lorsque tout s’accélère.
Planifiez aujourd’hui pour éviter le blackout de demain.
Pour en savoir plus
Planifiez dès maintenant pour éviter une panne de communication après une cyberattaque
Les RSSI doivent prendre l’initiative d’élaborer un plan de communication post-cyberattaque qui informe avec précision les parties prenantes et inspire confiance dans la réponse de leur organisation.
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Le guide de l’ANSSI pour gérer les cyber-crises
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