Selon Cyber Hiscox 2025, 60 % des payeurs récupèrent leurs données, mais sans garantie. La vraie résilience passe par la restauration autonome et la préparation.
En bref
- Selon l’analyse Cyber Hiscox 2025, 60 % des organisations payeuses déclarent une récupération totale ou partielle. Une part non négligeable n’obtient rien ou subit de nouvelles demandes.
- Les petites et moyennes organisations rapportent des impacts concrets : amendes après violation, coûts de notification, indicateurs de performance en baisse et difficultés à attirer de nouveaux clients.
- La transparence progresse : une majorité de répondants soutient la divulgation des paiements, tandis que des obligations émergent dans certaines juridictions.
- Les orientations évoluent : budgets en hausse, formation élargie, recrutements, durcissement des accès et tests de restauration. Objectif : pouvoir refuser de payer sans mettre l’activité en péril.
Selon Siècle Digital, une large part d’organisations cède encore aux demandes d’extorsion malgré les recommandations contraires. Au milieu de cette tension, l’analyse Cyber Hiscox 2025 apporte un repère clé : 60 % des payeurs obtiennent une récupération totale ou partielle, ce qui ne constitue pas une garantie mais un résultat aléatoire. Le cœur du sujet n’est donc pas « payer ou non » en théorie, mais « reprendre » en pratique, avec des critères préparés et une capacité éprouvée à restaurer les systèmes sans dépendre d’un tiers hostile.
60 %, un indicateur opérationnel, pas une promesse de reprise
L’analyse Cyber Hiscox 2025 confirme à nouveau ce que tout le monde sait : le paiement ne rétablit pas mécaniquement l’activité. Les clés fournies peuvent être incomplètes, les systèmes restent instables, et des exigences supplémentaires peuvent suivre le premier transfert. Le « 60 % » n’est pas un taux de succès, c’est un indicateur de récupération partielle ou totale, au mieux. Quatre paiements sur dix n’aboutissent à rien, tandis que d’autres se prolongent en séquences d’extorsion.
Ce constat déplace la préparation vers la restauration autonome. Une sauvegarde isolée, testée et chronométrée change le rapport de force. La direction qui sait redémarrer en heures plutôt qu’en jours résiste mieux à la pression. La lisibilité des responsabilités pendant crise devient le second levier : qui décide, selon quels seuils, avec quel accompagnement juridique et assurantiel ? Sans ces repères, la contrainte temporelle pousse vers des décisions coûteuses et incertaines.
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☕ Je soutiens DCODLes effets financiers décrits par les répondants sont concrets : amendes substantielles à la suite d’une violation, coûts de notification, décrochage d’indicateurs de performance et difficultés commerciales. Ces impacts dépassent la technique : budgets immobilisés, contrats renégociés, réputation à reconstruire. La métrique utile n’est pas seulement le temps moyen de reprise, mais la réduction de probabilité de paiement, mesurée par l’autonomie de restauration et la maîtrise des accès privilégiés.
En parallèle, le modèle d’extorsion évolue vers le vol de données et la menace de publication. L’objectif n’est plus seulement l’indisponibilité, mais la valorisation de l’embarras public. Réponse adaptée : cartographie fine des informations sensibles, segmentation pragmatique, journalisation exploitable et revue régulière des accès chez les partenaires.
Transparence et obligations : intégrer l’analyse Cyber Hiscox 2025 dans les arbitrages
Le débat s’intensifie autour de la divulgation obligatoire des paiements. Une majorité de répondants y est favorable, au nom de la lutte contre l’opacité et de la collecte d’indices utiles. Des obligations apparaissent dans certaines juridictions, ce qui impose d’anticiper les conséquences réputationnelles et réglementaires dans les scénarios d’escalade. L’analyse Cyber Hiscox 2025 éclaire ces arbitrages en chiffrant l’aléa de récupération et en documentant les coûts indirects.
Le même document souligne des tendances nettes : budgets en hausse, extension de la formation et recrutements pour renforcer la résilience, comme le détaille Hiscox Group. Ce mouvement répond à des risques identifiés : fraude au virement, compromission de boîtes aux lettres, détournement d’outils collaboratifs et exposition accrue via services d’intelligence artificielle. Le durcissement des accès, l’inventaire précis des intégrations et l’audit d’usage deviennent des routines non négociables.
Pour se traduire en décisions robustes, ces routines doivent s’appuyer sur des seuils clairs : niveau d’indisponibilité déclenchant le plan de continuité, probabilité de restauration interne justifiant le refus de paiement, preuves requises avant tout transfert. Penser ces critères à froid réduit la latitude de l’adversaire à chaud. L’indicateur « 60 % » ne doit jamais servir d’argument pour payer ; il doit rappeler la fragilité d’un pari où l’adversaire reste aux commandes.
IA et continuité d’activité : capter la valeur sans élargir l’attaque
Les outils d’intelligence artificielle peuvent aider à trier les alertes et à analyser les journaux, mais créent aussi de nouvelles surfaces d’attaque : intégrations tierces, usurpations audio‑vidéo, divulgations involontaires. Les répondants reconnaissent cette ambivalence.
Sur le plan humain, la vitesse d’apprentissage fait la différence. Les équipes qui capitalisent sur chaque incident documentent mieux, corrigent plus vite et anticipent davantage. L’assurance cyber sert de catalyseur de méthode : accès à des expertises, coordination de réponse, exigences d’audit qui élèvent le niveau, y compris sans sinistre déclaré. À terme, la meilleure économie est d’éviter l’achat d’un faux espoir.
L’analyse Cyber Hiscox 2025 remet l’essentiel au centre : 60 % de récupérations après paiement ne signifie pas garantie de reprise. Entre coûts financiers, exigences supplémentaires et pression réglementaire, la voie robuste passe par la restauration autonome, des seuils de décision explicites et une gouvernance de crise entraînée.
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