Des organisations criminelles proposent maintenant des services violents à la demande en exploitant des jeunes comme recrues pour des activités illégales.
La montée de la « violence en tant que service » dans le cyberespace criminel
Les organisations criminelles adoptent de plus en plus le modèle du « crime-as-a-service » (CaaS), offrant des services violents à la demande. Cette tendance, appelée « violence-as-a-service » (VaaS), permet à des individus ou groupes de louer des services violents, tels que des attaques physiques, des enlèvements ou des meurtres, pour régler des différends ou éliminer des concurrents.
Inutile d’indiquer que cette évolution inquiète les professionnels de la cybersécurité, car elle démontre une intégration croissante de la violence physique dans les opérations criminelles organisées.
Le modèle « crime-as-a-service » et son évolution vers la violence
Le concept de CaaS a transformé le paysage criminel en permettant aux cybercriminels de fournir des outils et des services à d’autres criminels, élargissant ainsi l’accès à des capacités criminelles sophistiquées.
Selon Europol, ce modèle a évolué pour inclure des services violents, où des criminels sont engagés pour commettre des actes de violence pour le compte d’autres groupes ou individus. Cette évolution facilite l’externalisation de la violence, rendant les opérations criminelles plus flexibles et difficiles à détecter.
Des cas récents illustrant la tendance « violence-as-a-service »
Des enquêtes récentes soutenues par Europol ont révélé que des criminels utilisent des attaques violentes, telles que des attentats à l’explosif et des enlèvements, pour régler des différends liés au trafic de drogue. Ces incidents démontrent une volonté accrue des groupes criminels d’employer la violence pour atteindre leurs objectifs.
Le recrutement de jeunes dans les réseaux criminels
Les réseaux criminels exploitent de plus en plus les jeunes, notamment via les médias sociaux, pour les recruter et les charger de tâches violentes. Ces jeunes, souvent âgés de 13 à 17 ans, sont attirés par des promesses de gains financiers rapides et sont utilisés pour diverses activités criminelles, y compris des actes violents.
Selon le rapport d’Europol, les criminels emploient des techniques de communication adaptées, des messages codés et des stratégies de « gamification » pour manipuler ces jeunes recrues et les inciter à s’engager dans des activités illégales.
Pour en savoir plus
La violence comme service : les criminels recrutent des criminels
Les réseaux criminels ont orchestré une série d’attentats à l’explosif et de graves cas d’enlèvements sur le sol allemand, qui ont immédiatement attiré l’attention des forces de l’ordre. Les forces de l’ordre allemandes et néerlandaises ont surveillé la situation et ont ensuite…

(Re)découvrez également:
Rapport Europol sur la cybercriminalité 2024 : Menaces, développements et prévisions
Le rapport IOCTA 2024 d’Europol analyse les principales menaces de la cybercriminalité dans l’UE, notamment les attaques ransomware, les exploitations sexuelles des enfants, les fraudes en ligne, le tout dopé par l’IA.

Europol publie les principaux schémas de fraude en ligne
Europol révèle une hausse des fraudes en ligne et des techniques sophistiquées d’ingénierie sociale, notamment lors d’urgences comme la pandémie ou des catastrophes naturelles.
