Des cartels mexicains exploitent la technologie de surveillance pour suivre et menacer des informateurs du FBI.
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🔔 S’abonner au canal DCODLe cartel de Sinaloa, connu pour sa sophistication technique, a récemment réussi à pirater le téléphone d’un fonctionnaire du FBI, impliqué dans une enquête sur Joaquín “El Chapo” Guzmán, afin de suivre et potentiellement éliminer des informateurs. Ce piratage a permis au cartel d’accéder aux appels et aux données de géolocalisation du fonctionnaire. Comme le rapporte Ars Technica, le hacker employé par le cartel a utilisé le système de caméras de Mexico pour suivre le fonctionnaire à travers la ville et identifier les personnes qu’il rencontrait.
Ce type d’attaque met en lumière les menaces croissantes posées par la surveillance technique omniprésente (UTS), qui consiste en la collecte généralisée de données pour connecter des individus à des événements ou des lieux. Selon un rapport du Département de la Justice, bien que ces menaces soient anciennes, les avancées récentes dans les outils de piratage et de surveillance les rendent accessibles même aux entités criminelles moins sophistiquées. Le rapport souligne l’utilisation par le cartel de caméras de surveillance et de données téléphoniques pour suivre et cibler les informateurs du FBI, ce qui a conduit à des actes d’intimidation et parfois à des assassinats.
Le rapport du Département de la Justice, intitulé “Audit of the Federal Bureau of Investigation’s Efforts to Mitigate the Effects of Ubiquitous Technical Surveillance”, indique que l’exploitation des données téléphoniques et des caméras de surveillance a permis au cartel d’identifier des personnes collaborant avec les forces de l’ordre. Le hacker, dont l’identité n’a pas été révélée, a pu accéder aux appels téléphoniques et aux données de localisation du téléphone portable d’un assistant juridique du FBI basé à Mexico. En exploitant ces informations, le cartel a pu suivre les mouvements du fonctionnaire et identifier les personnes qu’il rencontrait, utilisant ces données pour intimider et parfois éliminer des informateurs potentiels.
Les organisations criminelles détournent les technologies modernes
Selon Gizmodo, ce type de surveillance illustre la difficulté croissante à protéger les sources dans un environnement où les technologies de reconnaissance faciale et d’exploitation de réseau informatique sont largement disponibles. Le rapport général du Département de la Justice appelle à un audit des opérations du FBI pour identifier les vulnérabilités et renforcer la sécurité des informations sensibles.
Face à ces menaces, le rapport recommande plusieurs mesures pour améliorer la réponse du FBI aux incidents liés à la surveillance technique omniprésente. Il est suggéré de documenter toutes les vulnérabilités identifiées, de finaliser un plan stratégique pour coordonner les efforts de réponse à ces menaces, et d’établir une ligne d’autorité claire pour la gestion des incidents à l’échelle de l’organisation. De plus, le rapport souligne l’importance d’améliorer la formation des agents du FBI pour qu’ils soient mieux préparés à faire face à ces risques évolutifs.
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☕ Je soutiens DCODCette affaire démontre comment des organisations criminelles peuvent détourner des technologies modernes de surveillance pour déjouer les efforts des forces de l’ordre. Il est crucial de reconnaître la capacité des attaquants à exploiter des technologies familières pour compromettre des opérations sensibles et cibler les individus impliqués dans les enquêtes.
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