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Les États-Unis deviennent les premiers investisseurs mondiaux en logiciels espions, alimentant une industrie opaque aux implications sécuritaires et éthiques majeures.
L’investissement américain dans les logiciels espions a atteint des sommets, reflétant une tendance préoccupante dans le domaine de la cybersécurité. En 2024, vingt nouveaux investisseurs américains ont été identifiés, portant le total à 31. Cette augmentation rapide dépasse celle d’autres pays comme Israël, l’Italie et le Royaume-Uni, selon un rapport de l’Atlantic Council. Ce développement soulève des inquiétudes quant aux implications pour les droits humains et la sécurité nationale, car ces technologies permettent la surveillance secrète d’individus tels que les journalistes et les défenseurs des droits humains.
Le rôle croissant des États-Unis dans le financement des logiciels espions
L’Atlantic Council a révélé que les États-Unis sont désormais les plus grands investisseurs dans le secteur des logiciels espions, avec un total de 31 investisseurs identifiés en 2024. Ce chiffre est en forte augmentation par rapport à l’année précédente et dépasse celui de pays traditionnellement associés à cette industrie, tels qu’Israël et l’Italie. Parmi les investisseurs américains notables figurent des fonds spéculatifs comme D.E. Shaw & Co. et des entreprises de services financiers comme Ameriprise Financial. Ces entités ont investi dans des sociétés israéliennes telles que Cognyte, qui a été accusée d’abus de droits humains en Azerbaïdjan et en Indonésie. De plus, AE Industrial Partners, une société de capital-investissement américaine, a acquis Paragon Solutions, un fournisseur israélien de logiciels espions. Cette acquisition a suscité des critiques de la part de groupes de la société civile, qui estiment que cela exacerbe les préoccupations en matière de libertés civiles aux États-Unis.
Selon Ars Technica, l’industrie mondiale des logiciels espions continue de croître et d’évoluer. Le rapport de l’Atlantic Council a identifié 34 nouveaux investisseurs dans ce domaine, portant le total mondial à 128. L’étude a également mis en lumière le rôle crucial des revendeurs et courtiers, qui agissent en tant qu’intermédiaires entre les vendeurs, les fournisseurs et les acheteurs. Ces acteurs obscurcissent souvent les connexions au sein de la chaîne d’approvisionnement des logiciels espions, rendant difficiles les mesures de responsabilité et de transparence. Le rapport souligne que malgré les efforts des États-Unis pour restreindre le marché des logiciels espions par des actions politiques robustes, il existe un écart critique entre les politiques gouvernementales et les investissements privés américains.
Comme le détaille WIRED, l’investissement américain dans les logiciels espions soulève des questions sur l’utilisation des fonds publics. Des rapports indiquent que certains investissements dans des entreprises de logiciels espions pourraient être financés par des fonds de retraite publics, impliquant indirectement les citoyens américains dans cette industrie controversée. Par exemple, AE Industrial Partners, qui a acquis Paragon Solutions, est soutenue par plusieurs fonds de retraite américains, ce qui pourrait conduire à un financement atteignant 900 millions de dollars.
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