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☕ Je soutiens DCODVoici la revue hebdomadaire des actions menées contre la cybercriminalité : arrestations, démantèlements, sanctions ou annonces des forces de l’ordre.
Faits marquants de la semaine
- Des paris suspects sur le Nobel de la paix font l’objet d’une enquête en Norvège.
- Un policier belge est accusé d’espionnage pour la Chine et potentiellement la Russie.
- Le FBI a démantelé le portail BreachForums utilisé pour des extorsions.
- Une opération au Canada a conduit à la saisie record de cryptomonnaies.
Dans un contexte où la cybersécurité est plus que jamais au cœur des préoccupations mondiales, cette semaine a été marquée par des incidents notables impliquant des paris suspects, des accusations d’espionnage, et des actions policières d’envergure. En Norvège, des paris inhabituels sur le Nobel de la paix ont suscité des enquêtes. En Belgique, un policier est accusé d’espionnage pour des puissances étrangères, tandis qu’au Brésil, une vaste opération a démantelé un réseau de blanchiment de cryptomonnaies. Le FBI, de son côté, a renforcé ses efforts contre la cybercriminalité en démantelant un forum de piratage. Enfin, au Canada, une saisie historique de cryptomonnaies a mis en lumière les défis posés par le blanchiment d’argent via des plateformes non régulées. Ces événements illustrent la complexité croissante des menaces cybernétiques et l’importance des actions coordonnées pour les contrer.
Les autorités norvégiennes enquêtent sur des paris suspects concernant le lauréat du prix Nobel de la paix 2025. Quelques heures avant l’annonce officielle, des paris importants ont été placés sur Polymarket, notamment par un utilisateur surnommé « dirtycup », qui a misé près de 70 000 dollars et a réalisé un bénéfice de 30 000 dollars. Deux autres comptes ont également misé exclusivement sur la lauréate, Maria Corina Machado, et ont gagné un total de 90 000 dollars. Selon Coindesk, ces événements ont conduit le directeur de l’Institut Nobel norvégien à suspecter une fuite d’informations. Polymarket, qui permet de parier sur divers événements mondiaux, a vu une activité inhabituelle, ce qui a poussé le comité Nobel à investiguer ses processus de sécurité.
En Belgique, un officier de police a été inculpé pour espionnage, soupçonné d’avoir transmis des informations à la Chine, et potentiellement à la Russie. Cet officier, travaillant pour l’unité de police de la ville de Bruxelles, a été arrêté puis libéré sous conditions strictes. L’enquête interne est en cours, et des mesures appropriées seront prises selon les résultats. L’arrestation intervient dans un contexte de pression croissante sur les agences de sécurité belges, notamment après une infiltration par des hackers chinois entre 2021 et 2023. Selon Politico, cette affaire souligne les défis de la protection des informations sensibles dans un environnement diplomatique complexe.
La police fédérale brésilienne a démantelé un réseau de blanchiment de cryptomonnaies évalué à 540 millions de dollars dans le cadre de l’Opération Lusocoin. Cette opération a conduit à 11 arrestations temporaires et à la saisie d’actifs d’une valeur de plus de 3 milliards de reais. Le réseau, dirigé depuis Dubaï, utilisait des « brokers crypto » pour dissimuler des profits illicites issus de diverses activités criminelles. Des propriétés de luxe et des portefeuilles de cryptomonnaies ont été saisis. Selon TRM Labs, l’utilisation de la blockchain a permis de retracer les flux financiers et de renforcer l’intégrité financière dans une région propice au crime financier.
En Allemagne, le projet de loi européen sur le contrôle des messages pour détecter les abus sexuels sur enfants divise le gouvernement. Le projet, qui vise à obliger les applications de messagerie à scanner les messages privés, est critiqué pour son potentiel à briser le chiffrement et à ouvrir la voie à une surveillance massive. Le ministre de la Justice allemand s’oppose à cette législation, tandis que d’autres membres du gouvernement sont plus ouverts à un compromis. Selon Politico, les discussions au sein de l’UE sont au point mort, et les débats devraient se poursuivre au moins jusqu’en décembre.
La police métropolitaine de Londres a arrêté deux suspects impliqués dans le doxing de données d’enfants après une cyberattaque sur une chaîne de crèches. Les suspects, âgés de 17 ans, sont accusés de chantage et d’utilisation abusive d’ordinateurs. L’attaque, qui a ciblé le système de la chaîne Kido, a conduit à la fuite de données sensibles de plus de 1 000 enfants. Selon Bleeping Computer, les données volées ont été publiées sur le dark web, mais retirées après l’échec d’une tentative d’extorsion. Cette arrestation s’inscrit dans une tendance croissante d’arrestations de jeunes liés à des cyberattaques au Royaume-Uni.
Le FBI a saisi le domaine BreachForums, utilisé par le groupe ShinyHunters pour extorquer des données d’entreprises comme Salesforce. Cette plateforme servait de point de fuite pour des données volées lors d’attaques de ransomware. Le site, relancé cet été, a été rapidement mis hors ligne après l’arrestation de certains opérateurs présumés. Selon Bleeping Computer, malgré la saisie, le site sur le dark web reste accessible, et les acteurs menacent de divulguer des données si aucune rançon n’est payée. Les autorités américaines et françaises ont collaboré pour cette opération.
Une opération de police à Londres a démantelé un réseau international suspecté d’avoir volé jusqu’à 40 000 téléphones, principalement des produits Apple, pour les expédier en Chine. Ce réseau serait responsable de 40 % des vols de téléphones dans la ville l’année dernière. L’enquête a débuté après qu’un iPhone volé a été retrouvé dans un entrepôt près de l’aéroport de Heathrow. Selon The Verge, cette opération a conduit à des arrestations significatives et à une baisse de 14 % des vols de téléphones à Londres cette année.
Face à l’augmentation des cyberattaques, le FBI a alloué 274 millions de dollars pour capturer les cybercriminels les plus recherchés. Cette somme vise à récompenser les informations menant à l’arrestation de 42 individus, avec des primes pouvant atteindre 10 millions de dollars. Selon Siècle Digital, ces cybercriminels sont responsables de pertes mondiales de plus de 3,4 milliards de dollars. Les rançongiciels restent la priorité, avec plusieurs chefs de gangs visés par ces récompenses.
Un suspect a été arrêté après avoir menacé le siège social de TikTok à Culver City, entraînant l’évacuation des locaux. Les menaces, diffusées sur plusieurs plateformes sociales, ont été émises par un résident de Hawthorne. Selon TechCrunch, après une enquête, la police a négocié avec le suspect pendant 90 minutes avant de l’arrêter. Cet incident survient alors que TikTok est en cours de restructuration aux États-Unis, se séparant de son propriétaire chinois ByteDance.
Au Canada, une opération policière a conduit à la saisie de cryptomonnaies d’une valeur de 56 millions de dollars canadiens, démantelant la plateforme d’échange TradeOgre. Cette plateforme, non enregistrée, était utilisée pour le blanchiment d’argent par des organisations criminelles. Selon Génération NT, l’anonymat offert par TradeOgre en faisait un choix privilégié pour des transactions illicites. L’opération souligne les défis de la régulation des plateformes de cryptomonnaies.
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