Europol révèle que les réseaux criminels utilisent des secteurs légaux en Europe pour blanchir de l’argent et faciliter le trafic de drogues et d’êtres humains. Les activités cyber restent secondaires pour leur « business ».
Dans un panorama de la criminalité organisée en Europe, Europol a mis en lumière la complexité et la portée des réseaux criminels opérant à travers le continent. Le rapport récent dévoilé par l’agence européenne révèle les méthodes sophistiquées de ces groupes pour s’infiltrer dans l’économie légale, un phénomène qui remet en cause la sûreté des structures commerciales traditionnelles.
Le rapport met en exergue l’emploi astucieux des secteurs de la construction, de l’immobilier, de l’hôtellerie, et de la logistique comme écrans pour le blanchiment d’argent et pour offrir une façade de légitimité aux activités illicites. Les boîtes de nuit, quant à elles, sont fréquemment épinglées comme les centres névralgiques du trafic de drogues, de l’extorsion et du racket — activités souvent accompagnées du trafic d’êtres humains et d’armes. Ce secteur spécifique semble propice à de telles infractions en raison de son milieu souvent nocturne et éloigné du regard des autorités.
Quant au secteur de la logistique, en particulier dans les grands ports européens, la corruption de travailleurs privés est un problème persistant. Ces derniers sont tentés par les réseaux criminels afin de garantir un accès libre et peu surveillé aux infrastructures portuaires essentielles, facilitant ainsi le transit illégal de marchandises.
La stratégie globale de ces réseaux n’est toutefois pas limitée à l’Europe. Dubaï a été soulignée comme une plaque tournante internationale, un lieu stratégique où des membres éminents des gangs se positionnent pour orchestrer leurs opérations tout en évitant la surveillance des forces de l’ordre internationales. Au-delà des frontières de l’Union Européenne, le rapport montre que les criminels européens sont particulièrement actifs en Suisse, au Royaume-Uni, en Turquie, en Albanie, au Brésil, en Colombie et dans les Émirats arabes unis. La Suisse est spécialement impactée par les activités de cybercriminalité, avec la présence marked de réseaux composés notamment de ressortissants russes et ukrainiens.
La cybercriminalité en seconde catégorie pour les réseaux dangereux
La majorité des réseaux criminels les plus menaçants (82 %) se concentrent sur une principale activité criminelle, telle que le trafic de drogues ou le crime organisé contre les biens. Les 18 % restants sont des réseaux véritablement polycriminels actifs dans plusieurs domaines criminels principaux. Globalement, le trafic de drogues ressort comme l’une des principales activités des réseaux criminels les plus menaçants, avec environ la moitié des réseaux rapportés impliqués dans ce domaine de crime. D’autres marchés criminels proéminents incluent les fraudes (y compris les schémas de fraude en ligne, les accises, la fraude à la TVA), les crimes contre les biens, le trafic de migrants et la traite des êtres humains. Les réseaux impliqués dans les crimes environnementaux et les biens contrefaits sont moins signalés que d’autres domaines criminels. Dans cet ensemble de données, les réseaux criminels actifs dans les cyberattaques et l’exploitation sexuelle d’enfants en ligne sont moins signalés comme les plus menaçants.
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