Le ransomware Phobos a extorqué au moins 16 millions de dollars en 4 ans à des victimes dans le monde entier.
Un récent article de blog de l’entreprise Malwarebytes met en lumière les attaques de ransomware et leurs impacts, notamment à travers le cas du ransomware « Phobos ».
Les attaques de ransomware continuent de frapper un large éventail de cibles, comme en témoigne l’acte d’accusation récent porté contre un ressortissant russe impliqué dans l’opération du ransomware « Phobos ».
Selon le département de la Justice des États-Unis, Evgenii Ptitsyn, extradé depuis la Corée du Sud, a été inculpé pour avoir distribué et exploité ce ransomware pendant une campagne de quatre ans, extorquant au moins 16 millions de dollars à des victimes dans le monde entier.
Les petites et grandes entreprises dans la cible de Phobos
Contrairement aux idées reçues, les cybercriminels derrière Phobos ciblaient à la fois de grandes entreprises et des organisations plus modestes, y compris des écoles, des hôpitaux, des ONG et des petites entreprises. Un exemple frappant est celui d’un fournisseur de soins de santé basé dans le Maryland, contraint de payer une rançon de seulement 2 300 dollars. En 2023, les demandes moyennes de rançon formulées par Phobos étaient estimées à 1 719 dollars, avec une médiane de seulement 300 dollars, des montants bien inférieurs aux exigences souvent millionnaires d’autres groupes de ransomware.
Malgré ces exigences financières relativement modestes, l’impact pour les victimes reste considérable. Outre les paiements de rançon, les coûts annexes, tels que les pertes d’exploitation, les atteintes à la réputation et les efforts de récupération des données, s’élèvent en moyenne à 4,7 millions de dollars par attaque, selon le rapport ThreatDown de Malwarebytes. Ces coûts disproportionnés illustrent la difficulté pour de nombreuses petites organisations de se relever après une attaque.
Un ransomware multi-sectoriel
Les opérations de ransomware comme celles menées par Phobos reposent sur des techniques variées pour infiltrer les réseaux d’entreprise et verrouiller leurs données critiques. Une fois les fichiers chiffrés, les attaquants exigent un paiement en échange d’une clé de déchiffrement.
Le mode opératoire des cybercriminels derrière Phobos a ciblé divers secteurs, notamment une entreprise de marketing et d’analyse de données en Arizona, un système scolaire public dans le Connecticut, et une entreprise automobile dans l’Ohio.
Le cas de Phobos met en lumière la vulnérabilité des petites et moyennes entreprises face aux cyberattaques et la nécessité pour toutes les organisations, quelle que soit leur taille, d’adopter des mesures de protection robustes.
Pour en savoir plus
Aucune entreprise n’est trop petite pour le gang de rançongiciels Phobos, révèle l’acte d’accusation.
Le Département de la Justice des États-Unis a inculpé un ressortissant russe nommé Evgenii Ptitsyn pour la vente, l’exploitation et la distribution d’une variante de ransomware connue sous le nom de « Phobos » au cours d’une campagne cybercriminelle de quatre ans qui a extorqué au moins 16 millions de dollars à des victimes à travers le monde.
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