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La Moldavie a subi une cyberattaque contre sa Commission électorale. Les autorités soupçonnent une ingérence russe destinée à perturber le scrutin et affaiblir la démocratie.
La Moldavie, à quelques jours d’une élection importante, a été la cible d’une cyberattaque sophistiquée attribuée à la Russie. Cette attaque, visant la Commission électorale centrale, souligne l’ampleur de l’ingérence étrangère dans les processus démocratiques. Alors que le pays se préparait à voter, l’attaque s’inscrit dans une campagne hybride plus large, orchestrée depuis des mois pour déstabiliser le gouvernement moldave.
Une cyberattaque planifiée pour déstabiliser la Moldavie
La cyberattaque contre la Moldavie a mis en lumière une stratégie plus large d’ingérence politique, impliquant des techniques sophistiquées. Selon POLITICO, l’attaque a été menée via des routeurs Wi-Fi détournés, visant à surcharger les serveurs de la Commission électorale centrale par une attaque par déni de service distribué (DDoS). Cette technique consiste à submerger un système de trafic pour le rendre inaccessible. La vice-première ministre moldave a confirmé que cette vulnérabilité a été identifiée et corrigée, soulignant l’importance de la cybersécurité dans la protection des infrastructures critiques. Le président moldave a également alerté sur le financement massif par la Russie de tentatives de subversion, avec des centaines de millions d’euros investis pour influencer le vote.
Le contexte de cette attaque s’inscrit dans une série de menaces hybrides auxquelles la Moldavie et d’autres pays de l’Est européen sont confrontés. Comme l’a expliqué un conseiller en sécurité nationale, les efforts russes actuels dépassent de loin ceux observés lors des élections précédentes. Les acteurs impliqués utilisent des outils modernes comme l’intelligence artificielle pour amplifier la désinformation via des réseaux de trolls. Cette campagne vise à manipuler l’opinion publique et à semer le chaos, ce qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices sur la stabilité politique du pays.
Face à cette menace, la Moldavie a reçu un soutien de l’Union européenne, qui a déployé pour la première fois sa réserve de cybersécurité. Ce groupe d’experts du secteur privé, mis en place dans le cadre de la nouvelle loi européenne sur la solidarité cybernétique, représente une avancée majeure pour la protection des États membres contre de telles attaques. Le gouvernement moldave collabore également avec plusieurs pays européens pour renforcer ses défenses structurelles, bien que le soutien des États-Unis ait diminué après la fermeture de leur agence de développement.
Par ailleurs, GBHackers a révélé une campagne de désinformation sophistiquée orchestrée par des acteurs liés à la Russie. Ces efforts visent à influencer l’opinion publique avant les élections moldaves du 28 septembre 2025. Les analyses techniques ont montré des empreintes numériques liant ces sites à une plateforme de propagande liée au Kremlin. Ces outils de désinformation, combinés à des méthodes de cyberattaque, illustrent l’ampleur des ressources déployées pour perturber le processus électoral. La Moldavie, à l’instar de l’Ukraine, est devenue un terrain d’essai pour ces menaces hybrides, servant de laboratoire pour tester de nouvelles politiques et outils de sécurité.
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