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Genève, Zurich et Bâle avancent vers les contrôles biométriques, entre promesse d’efficacité accrue et questions sur l’usage et l’accès aux données sensibles.
La Suisse s’apprête à adopter la reconnaissance faciale dans ses aéroports, un changement majeur qui pourrait transformer l’expérience des voyageurs. Le Conseil fédéral a récemment proposé des amendements à la Loi sur l’aviation pour établir un cadre légal pour le traitement des données biométriques, désormais soumis à l’approbation du Parlement. Cette technologie vise à remplacer les procédures de sécurité traditionnelles, accélérant ainsi le traitement des passagers aux points de contrôle automatisés. Cependant, cette avancée technologique soulève des préoccupations majeures en matière de protection des données personnelles et de consentement des voyageurs.
Défis et enjeux de la mise en œuvre de la reconnaissance faciale
Les aéroports suisses, tels que Genève et Zurich, ont déjà commencé à intégrer des équipements biométriques pour faciliter le processus de vérification des passagers. Par exemple, Genève a installé du matériel biométrique mais n’a pas encore activé ses capacités, en attente d’une autorisation réglementaire. La reconnaissance faciale pourrait remplacer les étapes traditionnelles telles que l’enregistrement des bagages et la vérification des cartes d’embarquement. Selon Biometric Update, cette initiative vise à réduire les goulets d’étranglement et à améliorer l’efficacité des contrôles de sécurité. Cependant, l’idée de contourner les lois sur la protection des données, comme le suggère Aerosuisse, a suscité des critiques, notamment concernant l’accès potentiel des compagnies aériennes étrangères aux données biométriques sensibles des citoyens suisses.
La législation proposée par le Conseil fédéral inclut des exigences strictes en matière de consentement, tant pour le personnel que pour les passagers, qui devront donner leur accord explicite avant d’être soumis à un contrôle biométrique. Comme le rapporte Swiss Info, les autorités devront fournir des informations écrites expliquant l’utilisation des données avant d’obtenir ce consentement. En parallèle, la Suisse a introduit le système d’entrée-sortie de l’UE (EES), qui a débuté le 12 octobre dans les aéroports de Bâle et Genève, et qui s’étendra à Zurich et aux plus petits aéroports à partir de mi-novembre. Ce système cible les ressortissants non-UE franchissant les frontières externes de l’espace Schengen, dont la Suisse fait partie, bien qu’elle ne soit pas membre de l’UE.
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☕ Je soutiens DCODMalgré les avancées technologiques, le déploiement de la reconnaissance faciale dans les aéroports suisses n’est pas exempt de critiques. La coalition Air Transport and Health a exprimé ses inquiétudes concernant l’impact potentiel sur la santé publique, notamment en matière de pollution sonore. Le Conseil fédéral, tout en avançant sur la reconnaissance faciale, a également proposé des révisions législatives pour renforcer la sécurité et l’efficacité des opérations aéroportuaires. Ces révisions incluent des vérifications supplémentaires pour le personnel aéroportuaire et des modifications des licences de pilotage. Toutefois, comme le souligne le site de Swiss Info, ces changements sont perçus par certains comme un compromis sur la protection de la population en faveur des intérêts aéroportuaires. Le débat sur l’équilibre entre innovation technologique et protection des droits des citoyens continue d’alimenter les discussions en Suisse.
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