Un étudiant chinois aux États-Unis a échappé à un « enlèvement virtuel » orchestré par des cybercriminels. Cet incident souligne surtout la montée en puissance des escroqueries basées sur l’IA.
C’est la dernière trouvaille des cybercriminels aux États-Unis : « l’enlèvement virtuel » qui semble se focaliser aujourd’hui principalement sur les étudiants étrangers. Comme un vrai enlèvement, les auteurs exercent des pressions sur des parents résidant à l’étranger pour qu’ils versent des sommes d’argent en échange de la libération de leur enfant.
Dans le cas d’un récent incident, les parents de d’un étudiant chinois âgé de 17 ans, l’ont signalé comme disparu, mais les enquêtes ont révélé que l’étudiant s’était en fait volontairement enfui dans un endroit isolé. L’intervention rapide des autorités policières locales, l’ont finalement sauvé. Dans ce cas, tout en exigeant une rançon de la part des parents, ils demandent apparemment à l’élève de s’isoler dans un endroit éloigné, en surveillant ses communications mobiles. Pour inciter les parents à payer, ils persuadent l’élève de se prendre en photo, ce qui donne l’impression qu’il est retenu contre son gré.
La différence entre cyber-enlèvement et enlèvement virtuel
Il faut toutefoisdifférencier ce précédent type de cyber-enlèvement avec l’enlèvement virtuel, qui consiste quant à lui d’utiliser de faux sons et des outils d’IA générative pour convaincre les parents que leur fils ou leur fille a été enlevé(e).
Dans ce cas , la démarche illicite implique la manipulation de représentations visuelles ou vidéo d’un « étudiant »otage » par le biais d’une technologie deep fake et de mécanismes d’intelligence artificielle, engendrant des contenus trompeurs qui sont diffusés aux connaissances ou aux membres de la famille de l’individu dans le but d’extorquer des fonds.
Dans ce contexte, le Bureau fédéral d’enquête (FBI) a émis une mise en garde concernant la fréquence croissante de tels incidents, notamment avec l’exploitation de la technologie deep fake par les cybercriminels.