Après plusieurs démentis, Oracle a finalement reconnu un vol de données dans un « environnement legacy ».
Oracle face à la Tempête : Révélations sur une Violation de Données Cloud
Le monde de la cybersécurité est une arène en constante évolution, où les incidents se succèdent malheureusement sans fin. Récemment, Oracle, géant du cloud, s’est retrouvé au centre d’une controverse majeure. Comment une entreprise de cette envergure a-t-elle géré une violation de données sensibles, et quelles leçons pouvons-nous en tirer ?
Du déni à l’aveu : un changement de discours
L’affaire a débuté par des démentis catégoriques. Selon plusieurs sources, Oracle a d’abord nié à de multiples reprises toute compromission de sa plateforme cloud. « Il n’y a pas eu de violation d’Oracle Cloud », affirmait l’entreprise, minimisant les premières alertes. Cependant, la pression des révélations et des enquêtes a forcé Oracle à revoir sa position.
Finalement, Oracle a admis, auprès de certains clients, qu’une intrusion avait eu lieu dans un « environnement legacy » datant de 2017. Cette volte-face a suscité de vives réactions, soulevant des questions sur la transparence et la communication de l’entreprise en matière de sécurité. Comme le souligne un article de BleepingComputer, Oracle a fini par reconnaître que des attaquants avaient volé d’anciennes informations d’identification de clients.
Les détails de la brèche : un système ancien, des données récentes
L’attaque a ciblé un système « legacy », un environnement informatique obsolète. Si Oracle a tenté de minimiser l’incident en qualifiant les données compromises d' »anciennes », des sources indiquent que des informations d’identification datant de 2024 et même 2025 auraient été dérobées. Cette contradiction soulève des inquiétudes quant à la nature réelle des données exposées.
Selon les informations disponibles, les attaquants ont accédé à la base de données Oracle Identity Manager (IDM), dérobant des e-mails d’utilisateurs, des noms d’utilisateur et des mots de passe chiffrés. CyberAngel, une firme de cybersécurité, a révélé qu’Oracle aurait détecté la présence de l’attaquant dès janvier 2025, exploitant une vulnérabilité Java de 2020. L’attaquant aurait installé un webshell et un malware ciblant spécifiquement la base de données Oracle IDM (Cysecurity.news, Amyris-cs.ch).
Impacts et enjeux : confiance ébranlée et responsabilité engagée
Cette violation de données a des conséquences multiples. La confiance des clients d’Oracle, déjà mise à rude épreuve par des incidents passés, est encore plus ébranlée. La gestion de la crise par l’entreprise, oscillant entre déni et aveux partiels, a alimenté les critiques.
L’incident souligne également la vulnérabilité des systèmes legacy. Même des systèmes considérés comme obsolètes peuvent contenir des données sensibles et devenir des cibles privilégiées pour les cybercriminels. Il est crucial pour les organisations de maintenir une vigilance constante sur l’ensemble de leur infrastructure, y compris les éléments les plus anciens.
Pour en savoir plus
Oracle confirme en privé à ses clients la violation de son Cloud
Oracle a finalement reconnu auprès de certains clients que des attaquants avaient volé d’anciennes informations d’identification client après avoir piraté un « environnement hérité » utilisé pour la dernière fois en 2017. […]
Oracle admet enfin une violation de données, le FBI enquête
Oracle a confirmé une importante violation de données impliquant le vol d’identifiants de connexion clients existants, marquant ainsi son deuxième incident de sécurité reconnu ces dernières semaines. Après avoir nié toute compromission de son infrastructure cloud, l’entreprise…
(Re)découvrez également:
Les 3 pires violations de données de l’année 2024
En 2024, des violations de données massives, notamment celles de Change Healthcare et Snowflake, révèlent des failles critiques en cybersécurité, exposant les données de millions de personnes.
Voici comment annoncer une violation de données personnelles en Suisse
Le nouveau guide du PFPDT clarifie dans les obligations légales en matière de notification des violations de sécurité des données en Suisse.