La Confédération modernise son identification biométrique avec Thales en intégrant la reconnaissance faciale au système AFIS2026.
Saviez-vous que plus de 390 000 demandes d’identification biométrique sont traitées chaque année en Suisse ? Cette statistique souligne l’importance cruciale des systèmes d’identification dans la lutte contre la criminalité.
Récemment, un nouveau pas a été réalisé avec l’attribution du projet AFIS2026 à Thales DIS Suisse SA. Ce projet vise à moderniser le Système Automatisé d’Identification des Empreintes Digitales (AFIS) et à intégrer un module de reconnaissance faciale.
Une modernisation essentielle pour la sécurité nationale
L’AFIS est un outil central pour les autorités suisses, permettant l’identification rapide et précise des individus grâce à leurs empreintes digitales. Depuis son introduction en 1984, il a évolué pour répondre aux besoins croissants des forces de l’ordre. La modernisation actuelle, sous le nom d’AFIS2026, est une étape clé pour renforcer l’efficacité de ce système en y ajoutant la capacité de comparer des images faciales.
L'essentiel Cybersécurité, IA & Tech
Rejoignez la communauté. 3 fois par semaine, recevez l'analyse des tendances par Marc Barbezat. Pas de spam, juste de l'info.
Après une évaluation rigoureuse basée sur des critères techniques, financiers et opérationnels, fedpol a attribué le contrat à Thales DIS Suisse SA. Cette entreprise a été sélectionnée pour son expertise en identification biométrique et collabore déjà avec plusieurs autorités de poursuite pénale en Suisse et à l’étranger. Le contrat initial est prévu pour neuf ans, avec une possibilité d’extension jusqu’à quinze ans.
Pour en savoir plus
Adjudication de marché pour AFIS2026 : Thales DIS Suisse remporte le contrat
Après une phase d’évaluation de plusieurs mois, fedpol attribue le contrat du projet AFIS2026 à Thales DIS Suisse SA. Ce projet vise à moderniser le système automatisé d’identification des empreintes digitales (AFIS) et à y ajouter un nouveau module de…
Empreintes digitales et AFIS
Qui ne les connaît pas? Les empreintes digitales jouent un rôle important dans presque tous les romans policiers. La science qui s’y intéresse est la dactyloscopie – du grec daktylos, « doigt », et scopie, « examen ». Elle vise à analyser et à comparer les empreintes digitales et palmaires avec par exemple des traces relevées sur les lieux d’une infraction. Pourquoi ces caractéristiques biométriques se prêtent-elles si bien à l’identification? C’est très simple: premièrement, elles demeurent inchangées toute la vie et sont donc immuables. Les sillons en relief sur la partie inférieure des doigts, autrement dit les crêtes papillaires, se développent déjà au stade embryonnaire et, en cas de blessure superficielle, se reforment à l’identique. Deuxièmement, elles sont uniques – même les « vrais » jumeaux ont des empreintes digitales différentes. Cette combinaison d’immuabilité et d’unicité fait des empreintes digitales et palmaires un instrument parfait pour identifier de manière univoque des personnes encore en vie ou décédées.
(Re)découvrez également:
Les aéroports et compagnies aériennes suisses bientôt autorisés à utiliser la reconnaissance faciale
Les aéroports et compagnies aériennes suisses pourront bientôt utiliser la reconnaissance faciale pour améliorer l’embarquement, réduisant la dépendance aux billets papier et aux cartes d’embarquement électroniques.
La police allemande teste la reconnaissance faciale avec des millions de photos
En Allemagne, la police criminelle BKA a testé un logiciel de reconnaissance faciale avec cinq millions d’images de trois millions de personnes, soulevant des inquiétudes sur la vie privée.
Cette veille indépendante vous est utile ?
Offrez un café pour soutenir le serveur (et le rédacteur).
