brève actu
Le réseau Flock, utilisé par l’ICE et le Secret Service, permet de traquer véhicules et individus. Des élus dénoncent une atteinte aux libertés.
Le réseau national de caméras Flock, équipé d’intelligence artificielle, permet de suivre en permanence les mouvements des véhicules et, par extension, des personnes. Selon une lettre partagée par un sénateur, plusieurs agences fédérales, dont une division de l’ICE, le Secret Service et la division d’enquête criminelle de la Marine, ont eu accès à ce vaste réseau. Ce système, qui compte plusieurs dizaines de milliers de caméras, soulève des préoccupations quant à son potentiel d’abus. Le sénateur a souligné que ces caméras capturent des données telles que les plaques d’immatriculation, le modèle de véhicule et d’autres caractéristiques, et a exprimé des doutes quant à la volonté de Flock de prévenir les abus possibles.
Surveillance étendue et implications légales
Les données montrent que des agences comme le CBP et l’ICE ont effectué près de 200 recherches dans le système Flock, selon une lettre adressée au PDG de Flock. Ce réseau de caméras, initialement présenté comme un projet pilote, s’est avéré beaucoup plus étendu que prévu. Des fonctionnalités comme FreeForm permettent même des recherches par langage naturel pour identifier des personnes spécifiques. Une enquête révèle que des services de police locaux utilisent cette technologie sans mandat, ce qui pose des questions sur la constitutionnalité de ces pratiques. Selon 404 Media, une action en justice en cours affirme que l’utilisation sans mandat des caméras Flock est inconstitutionnelle, car elle permet une surveillance systématique des mouvements des individus.
Des responsables de la sécurité intérieure et de la criminalité, auparavant concentrés sur des affaires spécifiques comme la cybercriminalité ou la traite des êtres humains, ont été redéployés pour soutenir des opérations d’immigration. Cette réaffectation massive, qui a vu près de 90 % des agents de l’HSI être impliqués dans des opérations d’application de la loi sur l’immigration, soulève des préoccupations concernant l’utilisation de ces caméras dans des contextes non prévus initialement. Le manque de transparence et l’absence d’audits par Flock augmentent les risques d’abus de ces systèmes de surveillance avancés.
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☕ Je soutiens DCODLes réactions à ces révélations incluent des actions locales pour suspendre ou arrêter l’utilisation des caméras Flock. Des audits et des demandes d’accès aux données publiques ont révélé que des recherches ont été effectuées pour des raisons telles que l’immigration ou l’avortement, bien que ces motifs ne soient souvent pas explicitement mentionnés. Les informations fournies par des organisations comme l’Electronic Frontier Foundation montrent que sur 11,4 millions de recherches, plus de 14 % des raisons de recherche n’étaient pas spécifiques, utilisant simplement le terme « enquête ».
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